mercredi 13 juin 2012

Les joies d'être mère

J'aime mon fils.

C’est la prunelle de mes yeux.

Il est vif, intelligent, marrant et beau comme une petite voiture de course (il coûte d’ailleurs aussi cher à l’entretien).

Mais il y a des fois où j'aimerais bien qu’il me lâche un peu les basques, BORDEL !

Ces temps-ci, son truc, c’est de m’appeler sans arrêt pour rien ou, du moins, pas grand-chose.

Mamaaaaaannnnnn !
Du coup, j’interromps ce que je fais pour aller voir ce qui se trame (les mômes sont tout de même notoirement connu pour démarrer des incendies, se casser des jambes, se noyer dans une flaque d’eau, boire du débouche chiotte, mieux vaut être prudent avec ces bestioles-là).
Fous-y le feu mon chéri !
Voyez c’est un peu comme être sous les ordres d’un patron mesurant à peine un mètre particulièrement empoisonnant. Sauf que là, vous n’êtes pas payée, et qu’il n’y a pas le réconfort des congés payés, ni des points retraites, ni de la machine à café gratuite.
Ce matin donc, fiston a l’idée géniale de vouloir verser son chocolat au lait dans mon fond de thé. J’étais peinard en train de me brosser les dents quand retentit sa douce et flûtée petite voix :
« Maman ! Je peux verser mon chocolat dans ton thé ? »
Ouais, je l'ai bien élevé, il demande l'autorisation.
Evidemment je subodore la connerie. Evidemment je me précipite toute affaire cessante et brosse à dent encore dans la bouche. Evidemment la chaise que j’occupais précédemment vient s’encastrer dans mon orteil (le quatrième pour être précis… tiens, c’est marrant, ils n’ont pas de petits noms, les orteils ! L’annulaire du pied, peut-être ?).
Vu ma marche actuelle, oscillant entre le pingouin ivre et un Geoffrey de Peyrac spécialement douillet (on a les références culturelles qu’on a), je me demande si je ne l’ai pas tout bonnement cassé.
Moralité, la prochaine fois que mon fiston braille « maman », je ne vais pas me précipiter. De toute façon, pour les jours à venir, j’en suis incapable.

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