jeudi 14 février 2013

J'ai tout ce qu'il me faut, merci.

Tel est le triste constat auquel je suis parvenue.

Mais reprenons les choses dans l'ordre. Avant chaque évènement cadeau-friendly (noël, anniversaire, etc), je me fais un petit brainstorming sans entrain. En un mot : je veux quoi ?

Hmm.

La paix dans le monde ? (pour piquer la réplique fameuse d'Andie MacDowell dans le délicieux "Un jour sans fin").

Avoir un corps ferme et tonique sans bouger un orteil ?

Posséder un métabolisme qui change la grasse/le sucre/l'alcool en muscle ?

Que ma peau se régénère toute seule en boutant hors de mon visage rougeurs/cernes/poches/ridules ?

Ah c'est pas possible ?

Ben chais pas alors.

Le fait est : j'ai tout ce qu'il me faut. Car à mon âge canonique (et avec un statut privilégié de classe moyenne non endettée), si je ne peux pas faire péter la visa quand j'en ai envie (et pas besoin), ce serait un peu ballot.

En fait, je pense qu'on est jamais mieux servi que par soi-même in fine. Et ça évite d'entendre des remarques du genre "T'es sûre que tu veux ce dvd? J'ai trouvé le film à chier.", "Mais tu vas en faire quoi de ce truc ?", "Tu veux ENCORE une fringue ? Alors qu'on peut plus rien mettre dans l'armoire ?", "Pfff, ben c'est cher pour ce que c'est.", "T'es sûre que tu veux ce cd ? Quel chanteur de merde...". A toute fin utile, je rappelle qu'un cadeau doit faire plaisir à celui qui le reçoit, pas forcément à celui qui offre.

Je vous écris tout ça parce que c'est la Saint Valentin aujourd'hui et que j'espère de tout coeur que Cher et Tendre ne va pas me faire livrer des fleurs au bureau comme il le fait chaque année. L'idée même de devoir les balader dans un métro bondé me casse les ovaires menus. Le fait que je n'ai pas de vase les coller m'ennuie encore plus.

Ouais, je suis ingrate, je sais.

Et pourtant je trouve sympa l'idée de la Saint Valentin. A ceux qui s'étranglent en hurlant à la fête commerciale, je leur réponds "Ben fais rien alors couillon (pingre ?)". Il y a toujours des gens pour pisser sur les plantes bandes fleuries, n'est-ce pas ?

En fait, la parfaite Saint Valentin serait par moi un petit dîner à la maison autour d'une bougie, d'un verre de vin et d'une tartine de foie gras. Et pas de fleurs.

Et vous ? 

jeudi 7 février 2013

L'irresistible attrait de Pendleton

Pendleton est une marque de petits malins qui, en 1909, ont  acheté des couvertures faites main aux Indiens pour finir par les produire en usine (on est jamais mieux servi que par soi-même, n'est-ce pas ?). Et dans la foulée, ils ont créé une (la ?) chemise à carreaux pour homme.

Voilà, on touche donc à l'héritage américain avec un grand H : les indiens, les cow-boys, le Far West. Et tout ça, bien avant que Tommy Hilfiger et Ralf Lauren ne s'y collent (et naissent d'ailleurs).

Donc Pendleton, c'est surtout des imprimés amérindiens (rendez à César, etc) et des plus rustiques fait de couleurs sourdes (côté "on est de rudes cowboys, heeeya !")

Démonstration :

Couverture : "Où est mon cheval ?"

Ah oui, ils font aussi de la vaisselle.

Ah oui, ils font aussi des vêtements pour femme.

Une petite couverture en laine pour les nuits fraîches ?

Ah oui, ils font aussi dans la déco.

Une autre petite couverture ?

Ah oui, ils font aussi dans les meubles.

Tout ça est évidemment magnifique, de qualité (les couvertures sont en laine) et malheureusement hors de prix. De toute façon, ils ne livrent pas en dehors des Etats-Unis (oui, j'aime me torturer avec des choses inaccessibles comme le sac Jypsière d'Hermès ou Aaron Taylor-Johnson).

 A noter que si vous voulez satisfaire une petite envie d'imprimé Pendleton, Etsy fait ça très bien.

Torturons-nous de concert : pendleton

 Etsy sait faire aussi : sacs

mardi 5 février 2013

Tic d'actrice : Kristen Stewart

Ce week-end, j'ai regardé "White Snow and the huntsman". J'écris le titre en anglais vu que je me le suis tapé en VO.

Passons sur ce looooong film de deux heures quatre qui emprunte (le pendant sympa de "pique sans vergogne") allégrement au Seigneur des Anneaux (les nains bagarreurs, les chouettes chansons), à Game of thrones (la reine à la beauté glacée, la bataille pour la couronne),  pour nous intéresser à son interprète principale : Kristen Stewart.

Ms Stewart a un tic quand elle joue.

Cela m'a tellement sauté au visage qu'après je ne voyais plus que ça. Emmerdant tout de même parce que le jeu extraordinairement nuancé de cette actrice vaut mieux que ça.

Oui, je suis sarcastique, je la trouve très fade la Kristen. Très monobloc aussi : quelque soit son rôle, elle est strictement pareille. Tiens, comme la mère Julia (Roberts). Or moi, j'aime les acteurs protéiformes, que l'on reconnait difficilement d'un film à l'autre (Gary Oldman par exemple ou Christian Bale...).

Sauras-tu trouvé le tic ?


Twilight ou l'incompréhensible succès
d'une histoire d'amour gnangnan pondue par une mormone.

Into the wild. Pas vu.

Blanche Neige et le chasseur

The Runaways (un rien ennuyeux dans sa démonstration poussive de l'éternel couplet "sex, drug and rock n' roll" chez les jeunes filles cette fois)

Re-Blanche Neige (hé non, c'est pas Jeanne d'Arc)

Re-re-Blanche Neige (hé non, c'est pas Cendrillon)

Sur la Route (pas vu)

Re-Twilight
(qui est aussi le titre d'une magnifique chanson de Nine Inch Nails)
Alors ?
Avez-vous remarqué un petit quelque chose un rien gênant ?

Est-ce un léger problème de mâchoire qui lui fait nous montrer continuellement ses incisives format lapin ? Je l'ignore mais la voir béer sans fin est fa-ti-guant.

dimanche 3 février 2013

Je suis tellement pas cool.

En allant acheter mon beurre Président et mes légumes à soupe (je vous mitonne un blog de proximité ou bien ?), j'ai cédé à la tentation du Grazia de la semaine (vaguement attirée par "Mode petits prix"... Comme d'hab, je me suis fait avoir comme une bleue : c'est moche, pas super portable et pas non plus si bon marché).

Je feuillette, je feuillette et tombe sur ça :

Guide de survie des hip mums. "Hip", d'après l'Urban Dictionary, c'est "cooler than cool". Donc l'article va donner les astuces des mamas qui dépotent grave.

T'es une mama qui dépote grave déjà si tu habites un bel et grand appart dans une capitale européenne ou une maison über bohème western dans le fin fond du Texas.

Hum, ça commence mal. J'habite Pantin dans un ravissant 30 m² qui, certes, est décoré avec goût (enfin de mon point de vue) mais gagnerait à avoir une superficie multipliée par deux. Vu que les affaires de mon héritier ont largement pris possession de la place.

Passons.

Après la mama qui dépote grave habille évidemment sa marmaille comme elle : pointu, fun et oh so cool.

Je l'avoue, mon fils est probablement habillé mieux que moi, niveau coolitude. Un rien l'habille, le petit gars. Et H&M fait des trucs sympa qui ne coûtent rien. Moi, en revanche,  mon uniforme ne varie pas souvent : un jean le plus sobre possible, un haut sombre, un petit gilet car la dame est frileuse, une étole (même commentaire que précédemment), des bottines à talon, un manteau sombre... et on repassera pour le fun.

Je vous fais grâce des astuces de la mama qui dépote grave et, rassure-toi, mère-moyenne, y'a de grandes chances que tu y as déjà pensé toute seule comme une grande.

Entraînée par mon élan, j'ai été fureter sur les blogs de ces hot mamas telle une stalker(euse ?) assoiffée de sensationnel. Et celui-ci me pousse vachement à la réflexion :


Sont-ils de real McCoy ? (je fais une petite blague sur le nom de la petite famille du blog qui s'appelle donc McCoy et sur une expression américaine "real McCoy" qui veut dire quelque chose d'authentique, de vrai).

Existe-t-il vraiment des gens comme ça ? Qui accouchent à la maison d'un garçon prénommé "Sailor" (marin !), qui vivent dans une baraque pleine de machins vintage et de couvertures Pendleton ? Qui optent pour le bio, le co-sleeping, les couches en tissus et école à la maison ? Et capable d'un mariage délieusement bohème et véritablement hors de prix ? Dont chaque moment (choisi hein, je ne suis pas dupe) de leur existence est photographié (magnifiquement bien sûr) et édité ?

De deux choses l'une : soit tout cela est mis en scène et ça doit être foutrement épuisant. Soit c'est "real McCoy" de bout en bout et je suis perplexe qu'une famille laisse à ce point des étrangers rentrer chez eux ainsi.