Incroyablement (et honteusement) méconnue, cette série bénéficie
pourtant du fameux label HBO (Producteur, pour obtenir ton AOC, donne-nous de
la violence, de la nudité masculine et frontale, du sexe… Et une bon dieu de
bonne histoire).
Ça parle de quoi ?
Grosso modo de la criminalité, et plus spécifiquement de la dope,
dans la chouette ville de Baltimore. Ceux qui en vivent, ceux qui en crèvent,
ceux qui la subissent, ceux qui la combattent.
Pour c’est si bon ?
A cause de son ultra véracité. C’est un ancien journaliste
du Baltimore Sun, David Simon, qui en est le créateur et le scénariste. Il
connaît son sujet sur le bout des doigts. La preuve, cette série est proposée
en séminaire dans l’universitaire de Nanterre pour, je cite, "offrir une
perspective suffisamment riche, distanciée et critique de la vie urbaine aux
Etats-Unis". Oui, rien que ça.
Pour sa bande son et cette trouvaille absolument géniale :
la musique provient de la scène elle-même, d’un personnage qui allume son autoradio,
d’un autre qui met une pièce dans le jukebox d’un bar. Anecdotique ? Pas
si vous êtes du genre à abhorrer l’utilisation lourdingue des violons pour vous
indiquer quand pleurer.
Pour la chanson du générique (oui, j’ai l’oreille
musicale) : "Way down in the hole", interprétée par un artiste différent à
chaque saison. Et qui vous met dans le bain tout de suite (si tu veux garder le
diable dans son trou, tiens-toi bien !).
Monsieur Little en pleine réflexion : "Est-ce que je me reprends un bol de honey nut cheerios ?" |
Pour Omar Little. Noir, homosexuel, braqueur de dealers et
suprêmement cool. Je ne me lasse pas de son profil sculpté, de sa démarche de
danseur (ce que son interprète, Michael K. Williams, grand frère du slammeur
Saul Williams, a été) et de la petite mélodie qu’il sifflote en écumant les
rades à dealers. Ce qui le rend fascinant, c’est qu’il injecte son code d’honneur
empreint de morale dans un monde qui en est totalement dépourvu.
Pour Stringer Bell et le charme indéniable de son
interprète, le délicieux Idris Elba. Avouez, si tous les lieutenants de caïds
de la drogue allaient au cours du soir pour améliorer la vente de leurs
produits, le monde irait mieux.
Dealer certes, mais de grande classe |
Pour une certaine image du métier de policier à Baltimore qui
tient en cette phrase dite par l’un des personnages principaux : “I
wonder what it feels like to work in a real f***ing police department.” Jimmy
McNulty
Et pour l'histoire bien sûr.
Si vous cherchez une série atypique et intelligente, foncez !
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